Le poème est comme tous les poèmes, sa propre question et réponse, sa propre contradiction, son propre accord. Je demande seulement que ma poésie soit prise littéralement. Le but du poème est la marque qu’elle imprime. Il est la balle et la cible, le bistouri, la tumeur et le patient. Un poème ne tend qu’à sa propre fin, qui est le dernier vers. Tout ce qui est au-delà est l’affaire problématique de la poésie, pas du poème. Dylan Thomas, 1938.

En deux mots, voici.

THE BLIND SPOT en six volets. Projet photographique.

L’intermédiaire et l’intervalle, pôles mouvants,  se définissent ici, elliptiques, en un point où l’accomplissement du langage coïncide avec sa disparition, où la parole, jeu antagoniste, contradictoire, en mouvement, qui lie et délie, créer et détruit, n’est plus elle-même qu’une action au milieu des mythes, vagues.

Par delà, Ici, Isolé, Entre, Autour, Dispersé, respectivement REPÈRE HORS DE VUE, LA NON-VENUE, DIVERSION, LA DOUBLE PAROLE, VIVANT FIXE, et RETOUR Á L’INFORME, soulignent les thèmes de l’égarement comme affirmation de soi et de l’impalpable — l’immanence, à partir de quoi jamais rien ne commence — comme exercé par le récit en suspendant sa fin.


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©  Jan Sixt